L'HISTOIRE DE LA SOPHROLOGIE,

Publié le : 26/05/2020 08:38:39
Catégories : sophrologie , Zen - Méditation

L'HISTOIRE DE LA SOPHROLOGIE,

 

La Sophrologie est créée dans les années 1960 par le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo qui entreprend une étude des phénomènes de la conscience et plus précisément une étude des niveaux et des états de conscience modifiés.

Alfonso Caycedo, alors médecin interne dans le service de neuropsychiatrie du professeur Lopez Ibor à l'Hôpital Provincial de Madrid, est confronté à la violence des traitements administrés aux patients ; les électrochocs et les comas insuliniques sont pratiqués. Face à ces procédés et soucieux d’aider ses patients à retrouver une conscience plus harmonieuse, il s’oriente vers une nouvelle approche de la maladie mentale et cherche d’autres moyens pour envisager le traitement de la conscience pathologique avec des méthodes plus humaines. Ce questionnement l’amène peu à peu à mettre en place une nouvelle discipline médicale orientée vers l’étude de la conscience avec des méthodes qui développeraient son équilibre. Il avait toujours considéré comme « un vide scientifique » le fait que, lors de sa formation académique à la faculté́ de médecine, pas même une seule heure n’ait été́ consacrée à l’étude de la conscience.
Il décide de donner à cette nouvelle discipline le nom de « sophrologie » à partir de trois vocables grecs : sos « équilibre », phren « conscience, esprit » et logos « étude ». Il crée le terme qui désigne l’étude de la conscience en équilibre. Accéder à un état de conscience qui ne soit ni normal ni pathologique détermine la création de la sophrologie.

Le Dr Caceydo commence alors à s’intéresser à l’hypnose clinique et à utiliser cette méthode plus douce pour modifier les états de conscience. On place le sujet dans un état de parfaite détente et on s’adresse alors à son inconscient soit par des images soit par des injonctions positives qui permettent la résolution du problème. Mais le terme même d’hypnose suscite à l’époque la méfiance et la peur. Il est parfois confondu avec l’hypnose de spectacle ; Alfonso Caycedo s’en détourne.

Alfonso Caycedo rencontre en Suisse Ludwig Binswanger, le père de l’analyse existentielle inspirée essentiellement de la phénoménologie d'Edmund Husserl et de Martin Heidegger. Binswanger a travaillé avec les psychanalystes Freud et Jung. Caycedo devient son dernier élève et s’initie à la phénoménologie existentielle. La sophrologie devient moins inductive et la déduction personnelle des phénomènes prime sur les inductions du thérapeute.
Cependant, le Dr Caycedo constate qu’une approche phénoménologique pure n’est pas suffisante. Il y ajoute l’historicité du patient et la vérification systématique au niveau des statistiques ce qui lui permet de vérifier sa méthode d’approche sophrologique.
A cette époque, Alfonso Caycedo se tourne également vers d’autres techniques comme la méthode Coué (pensée positive), la relaxation progressive de Jacobson (relâchement des tensions musculaires), le training autogène de Schultz (autorelaxation par la suggestion) qui viennent enrichir les bases hypnotiques et phénoménologiques de la Sophrologie.

Lors d’une lecture d’un livre de yoga, appartenant à sa femme Colette, Alfonso Caycedo découvre le point de vue des yogis sur la conscience lié à une grande expérience pratique, le fait d’avoir une conscience semi-éveillée par des techniques appropriées. Encouragé par Binswanger, il décide de partir en Inde pour développer ses techniques sophrologiques. Il rencontre les grands représentants de la médecine et des disciplines orientales, de grands maîtres yogis, qui lui montrent une réalité différente. Il comprend la place privilégiée donnée à la corporalité, la force de la méditation et l’importance des exercices respiratoires. Alfonso Caycedo continue ses voyages ; il découvre le bouddhisme. Puis au Japon, il s’initie au zen et à la méditation avec une troisième approche orientale.

De retour à Barcelone, Alfonso Caycedo est nommé professeur agrégé de l’école professionnelle de psychiatrie de la faculté de médecine de Barcelone et reprend la charge d’un service psychiatrique proposé par le Professeur Sarro, ce qui lui permet également de travailler sur les recherches de ce dernier.
Le Professeur Caycedo regroupe ses notes, ses enregistrements, les témoignages de ses voyages et apporte une nouvelle dimension à la Sophrologie. Ses études scientifiques et son expérience personnelle le conduisent à formuler une synthèse parfaitement adaptées au monde occidental, de l’ensemble des techniques. Avec la neurologie, l’auto-suggestion, la relaxation de Shultz, la relaxation de Jacobson , l’hypnose, le yoga, le zen, la méditation, la phénoménologie, la psychologie et la psychanalyse, la Sophrologie se trouve ainsi au carrefour de l’Orient et de l’Occident.

Une fois la sophrologie reconnue comme thérapie en psychiatrie, des médecins d’autres spécialités et d’autres professionnels de santé s’intéressent à l’adaptation de ces techniques à leur discipline médicale ou de médecine alternative. Ainsi, les techniques sophrologiques, qui au départ étaient exclusivement réservées aux médecins psychiatres, gagnent d’autres spécialités de santé, de prévention et de développement personnel.

Depuis les années 90, la sophrologie a toute sa place comme méthode thérapeutique et/ou de développement personnel. Elle est utilisée par des sophrologues, des thérapeutes, des médecins, des travailleurs sociaux, des infirmières, des responsables du personnel, des entraîneurs, des enseignants. Elle se pratique en cabinet, en entreprise, à l’hôpital, à l’école… La Sophrologie a plus de 50 ans aujourd’hui et est rentrée dans le quotidien de nombreuses personnes.


Cette synthèse de l’histoire de la Sophrologie a été rédigée par Autognosista Sophrologie d’après différentes lectures et principalement les ouvrages : L'Aventure de la Sophrologie, Docteur Yves Davrou, Éditions Retz – Le Nouveau Guide Pratique de Sophrologie, Docteur Yves Davrou, Editions Marabout – Site web wwwalfonsocaycedo.com Photographie Site officiel Biographie Alfonso Caycedo.

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